lundi 25 février 2019

Self care et auto soin






En ce moment je vis pas très bien (quant au printemps ça m'étonnerait qu'il passe l'hiver) Hypomane depuis trois mois je me suis vue arrêter les antidepresseurs progressivement sans augmentation du traitement sedatif, et les antidep... Ben on sait qu'ils continuent d'agir deux trois semaines.

Je me trouve donc très speedée, hyper irritable, avec des moments d'euphorie comme des moments de tristesse, beaucoup de colère à décharger et le melting pot de sentiments violents et de besoin de me dépenser- decharger important. De plus je ne dispose pas de vehicule pour me déplacer et à la campagne sans accès materiel aux transports en commun (genre juste àa existe pas en milieu bien rural) je suis confinée à la maison.

Pour me préserver at pas être trop débordée par l violence de mes émotions du coup je fatigue moncorps à faire beaucoup de menage et des choses du genre.
Et puis "mon" infirmière du CMP m'a proposé de "m'occuper de moi, faire des journées spécial Julie"

La violence de mes effort physiques confinaient effectivement au self harm, que j'avais abandonné voilà une vingtaine d'année (mais je n'oublie pas)

Se pose alors la question qui revient souvent : comment s'occuper de soi, se faire du bien. Elle m'a donné deux trois tips.

Le nursing : le nursing est en gros tous les soins maternels (dévolus aux femmes, mais les id hommes peuvent très bien paterner et s'occuper du nursing de l'enfant ou de la personne malade), la toilette le change le nourrissage.
Il fait partie du rôle propre infirmier mais est le plus souvent pris en charge par les aides-soignant-e-s (je ne sais pas si iels ont un décret de compétence, dans mon souvenir et à l'époque, c'est un travail très purement infirmier qui est délégué aux aides soignant-e-s le plus souvent)

Le nursing est aussi le travail des parent-e-s envers lae tout-e petit-e qui ne peut pas encore se prendre en charge.

Je ne sais pas si le diagnostic infirmier existe toujours, dans les cas d'incurie "déficit en auto soins"


Donc un partie de mon self care va être de me laver, ou plutôt de profiter de la sensation corporel d'une douche que perso je prefere très chaude. A contrario de la douche froide pour remplacer/prévenir le self harm. On peut la préférer tiède etc, le but est d'être bien au moins dix minutes, pour moi de relaxer les muscles mecaniquement (tension physique), de sentir les contours de son corps.L'emploi de produits de lavage qui sentent bon, ou font de la mousse rigolote etc est une option, mais j'evite pour ma deuxieme douche, bcp plus rapide, que je prens le soir.

Ce soin est suivi de tartinage à base d'huiles et de crème, pas dans l'optique d'avoir la peau douce, mais de me masser, me caresser, me nurser.

Option fric : s'offrir un vrai massage en institut. J'y ai eu droit lors de ma dernière cure et ça m'a même divisé par deux la conso de clopes pour la soirée. Mais j'ai toujours pensé que les instituts de beauté étaient la versoin sans attachement des soins parentaux. Note : il faut être en capacité de lâcher prise, et bien sur supporter d'être touché-e par une inconnue.


Le nourrissage : je me débats avec mes TCA en ce moment. Mais je privilegie la comfort food, des aliments que j'aime (pas forcement gras sucrés salés d'ailleurs), faciles et rapides à préparer. Je ne parle pas forcement de se taper un pot d'hagen daazs devant bridget jones (serieux laissons mourir ce cliché). J'essaye de ne pas le laisser perir de faim le midi quand l'être aimé n'est pas là, je prends des petits plats que j'aime, je mange des oeufs (mon mets préféré), de la salade avec une vinaigrette toute prete préférée, des pizzas indus. Et de la raclette à l'occasion.

Les glucides m'assoment beaucoup (j'ai flingué" mon metabolisme en variant hyperphagie restrictions) et parfois je m'aide d'un mini sachet de bonbons pour me calmer. Je ne reflechis pas à ce qui est "sain et fait du bien à mon corps" (lol) ais ce dont j'ai envie, et à la mesure de ma faim. Si je 'ai pas faim je ne mange pas, si j'ai faim, je mange, et fuck ls horaires.

L'habillage : si l'infirmière ou autre vient je me sape, si je vais au gem je me sape, si je prévois une journée maison je mets un pyjama joli et confort propre après ma douche.


J'ajoute le nidage : je me suis aménagé des nids un peu partout dans la maison que j'investis beaucoup.


Aide au care : la félinothérpie (marche avec toute espèce animale amie), les longs calins aux chats speedés par mon speedage, jeux, courses poursuites etc. Très important. Et garder la cosncience de leur amour inconditionnel (nous avons qautre chats)

Aide au care bis : le soleil, en ce moment. Engros ce que je fais habituellement dedans (scroller en me grattant les steks, fumer, lire) je me le fais sur la terrasse. Si j'avais un vehicule j'irais en terrasse dans un troquet que je connais boire des cafés en lisant au soleil.

Le conseil de l'infirmière pour gérer le sentiment de rage et la tension : le travail en exterieur (je peux j'ai un grand jardin). Déambuler dans le jardin, tailler des arbres etc, le taff manqu pas. Demain je reçois deux steres de buches que je vais fendre au merlin. Ca va m'occuper cinq minutes et c'est hyper liberateur.

Le conseil de 'linfirmière pour aider à se recentrer : les petites tâches manuelles et créatives : coloriage (alors je fais pas de mandala je pense que je remplis deux cases j'en fais des confettis. Je prends des trucs moins minutieux et je detiens notamment deux livres de coloriage de jurons et insultes qui me font du bien a gribouiller





Elle ne me conseille pas la méditation j crois que j’entends encore une fois la voix de Christophe André je m’énuclée avec un petite cuillère.


Je me fais des sessions de dix minutes dix minutes (dix mn concentrée dix mn pause)


Voilà mes maigre petits conseils pour le self care. Soutien aux camarades qui galerent

samedi 9 février 2019

Mon Histoire de la psychiatrie

Ou comment ça s'est cassé la gueule en 20 ans

Moi j'étais infirmière, je me suis toujours destinée à la psychiatrie, grosso modo parce que je voulais aller à l'encontre et aider les plus stigamtisées des personnes en souffrance. Ca avait un côté sacrificiel, et aussi d'auto comprehension et de réparation alors que j'étais déjà malade mais n'en avais pas conscience.

J'ai fait mes études dans un Institut de Formation en Soins Infirmiers de 1993 à 1996 (soit de mes 17 ans à mes 20 ans, étant de fin d'année), études douloureuses et gavées de maltraitance sur les terrains de stage (les histoires commence à sortir, c'est systémique, je ne suis pas un cas isolé on en a toustes chié) La théorie allait bien, les stages c'était plus compliqué, notamment au vu de mes inhabiletés sociales qui me rendaient bizarres aux yeux des encadrantes. Des certain-e-s, je dis pas, d'autres ont été super.

On m'a notamment dit "Je souhaite que tu ne sois pas une vraie infirmière, que tu aille en psy"

Oui le stigma était déjà là, on n'était déjà pas considérées comme de "vraies" infirmières si on taffait en psychiatrie. Une etudiante m'a même demandé si je ne m'ennuyais pas trop en psy.

J'avais un contrat d'engagement de servir (j'étais payée pendant une année d'étude, je devais un an - payé normalement- à l'hôpital (général) qui m'a formée.

C'était la deuxieme année je crois du "diplôme unique" (les infirmier-e-s disposent d'un diplôme d'état -DE- et peuvent ainsi exercer en liberal après avoir servi trois ans dans un hôpital en interne)

Auparavant il existait le diplôme "d'infirmière DE" et le diplôme "d'infirmière de secteur psychiatrique" (ISP) Il y avait un tronc commun d'un an (où les élèves alors étaudiaent le "corps sain" puis une année dédie à la psy pour les ISP et au reste pour les DE.

Les ISP ne pouvaient pas exercer en service général.

Mais iels etaient pointu-e-s en psy (bien que biberonné-e-s à la psyk)

Donc moi je suis arrivée avec mes maigres connaissances (lectures de Freud, Bettelheim, Kristeva, toussa) et j'ai vu l'indigence de la formation en "santé mentale". La "psychologue" de l'hôpital (une meuf qui avait une L3 de psycho), des intervenant-e-s plus ou moins pédagogues (des internes et medecins psychiatres, psychologues etc de l'hôpital qui nous donnaient des cours magistraux non obligatoires - comme toute la formation) Sur un mois pour une formation de trois ans. Un stage en "santé mentale" était obligatoire sur les trois ans. C'est maigre.

J'avais zéro ambition, quais zéro projet pro, juste sûrement bosser dans l'USN de mon hôpital (Unité de Soins Normalisés", je crois pour différencier le service psy dependant d'un hôpital général d'un EPSM - Etablissement Public en Santé Mentale" dédié uniquement à la psy - mais toujours public)

Mon dossier d'tudes se conclut par "bien adaptée en service de psy..." je me souviens des trois petits points genre omg débarrassez nous de ce boulet. Mes notes théoriques étaient bien, mes mises en situation professionnelle variable (MSP, obligatoires pour valider certains stages) mais toujours up en psychiatrie.

J'ai fait mon stage de pédiatrie en pédospy, les stages optionnels (au nombre de deux) en psychiatrie (ado et adulte), le module optionnel théorique de santé mentale.

Et je ne savais quasi rien.

Bref me voilà fin 93 embauchée à l'USN. Alors je dois dire que notre HP tait particulièrement open. Jai été accueillie par une équipe de quinquas plutôt soudées, de "vioeux infirmiers vieilles ecole" qui avaient connu les asiles, la vague antipsy et qui étaient humanistes. Idem pour le psychiatre chef de service le Dr G. qui a déterminé une grande liberté avec son assistante psy et ses internes.


Le service était ouvert.

Les patients circulaient librement et ma surveillante (on disait surveillante) était fille d'agriculteurs devenue infirmière devenue "faisant fonction de cadre" à l'ancienneté. Quand je dis les patient-e-s circualient librement c'était quasi toustes : même celleux en HDT. Iels allaient acheter un paquet de clopes, boire un café, faire des trucs "en ville", iels signaient rien, iels demandaient juste à un-e soignant-e qui évaluait, disait ok, vous revenez à quelle heure ou alors "je crois que c'est prématuré, je vous accompagne en voiture"

Quand le service était calme on avait masse de temps.

J'ai même emmené des usager-e-s en HO boire un café au bistrot toute seule etc

Y'avait un côté gros zbeul qui péchait quand même, un côté "soins pas pensés" "soins aux tripes" mais on s'en sortait pas mal. Les psychiatres étaient un peu glandeurses, on causait beaucoup comme dans les BD de Lisa Mandel sur la psy.

J'ai appris TOUT auprès des ces collègues. La pratique le ssavoir être faire un entretien, remplir un dossier de belle littérature (et pas que "selles OK"), contenir psychiquement et/ou physiquement un-e usager-e (jamais plus de 72h, toujours s'iel dort)(jamais les sangles, la chambre forte)

On fumait aussi DE PARTOUT (omg dans le bureau infirmier) et la usager-e-s avaient accès à de la bouffe en free party.

En 2000 j'ai été aussi hospitalisée en psy, ça a été un carnage. Je m'attendais à être logée à la même enseigne, j'ai été rudement maltraitée (faits prescrits). J'ai été enfermée (15j, sans RIEN)

A mon retour (j'avais pipeauté en disantavoir eu la mononucleose ce que tout le monde avec tact a fait semblant de croire)

Et ça doit être àpeu près là que tout a commencé à décliner (pour moi comme pour la santé notamment en psy en France)(mais mes "vieuxlles collègues me disaient que ça avait commencé avant)

La surveillante était devenue Cadre de Santé (la même personne pas le même nom)

On a eu un surveillant général qui m'a reprise en se disant "Cadre Supérieur de Santé du Pôle Psychiatrie" en prononçant toutes les majuscules, et qu'avait jamais rien eu avoir avec la psy ou les fols.

La direction du personnel etait devenue gestion des resources humaines (on en a beaucoup parlé, le terme choquait. On connaissait les resources agricoles et pétrolière, on se vivait pas comme des resources alors)

Les biscuits du thé de 16h ont été rationnés (un par personne)

Puis on disparu en tartines.

Puis le pain etle beurre ont été rationnés. Moi je me disais mais fuck, on n'est pas en guerre.

Les usager-e-s ont faim tout le temps, ennui, angoisse, neuroleptiques...

On n'a plus eu le droit de leur proposer à manger entre les repas.

Le lait et la soupe ont été rationnés.

Plein de papiers sont apparus, on a eu des formations obligatoires "stress et agressivité" (avec des formateurices moins compétent-e-s que nous en stress et agressivité)

Il y a eu des choses bien et nécessaires mises en place malgré notre mauvaise volonté (j'admets) : une vraie traçabilité, l'application de la loi Evin, des formations securité et incendie, etc.
Moi je louvoyais avec ma "vieille" équipe : les ollegues voyaient bien que j'étais de plus en plus malade, alcoolisée le matin de la veille dans la nuit etc. Iels m'n parlaient. Iels me protégeaient aussi. C'était bien et pas bien, parce qu'à l'époque y'avait plein de soignant-e-s problématiques et j'admets que c'est problématique une infirmière aux effluves de whisky qui vient faire la prise de sang à 7h du matin, ou qui passe une année à être apathique.

J'étais mal suivie à l’extérieur, je faisais parfois mes propres séjours en psy et je revenais d'équerre et puis ça replongeait.


J'avais un collègue très très problématique dont on s'est toujours douté qu'il frappait certain-e-s usager-e-s sans jamais avoir les kiwis de faire remonter, ou de vérifier. On l'a confronté mais il niait. C'était chaud. Je dirais que maintenant les gen-te-s anormalement maltraitant-e-s sont écarté-e-s.

Donc moins de bouffe, moins de temps (jamais de surbooking cependant), beaucoup plus d’administratif (notamment vraiment pour des conneries) l'arrivée de l'informatique, de plus en plus de N+1 et N+2 venant d'écoles de management.

Et là où pour moiça s'est vraiment effondré c'est quand la génération qui m'a formée est partie à la retraite.

Je me suis retrouvée avec des collègues fraichement diplômée qui bittaient rien à la psy, on pouvait pas le leur reprocher vu l'indigence de la formation, mais qui voulaient pas apprendre.Iels s'en caguaient. Fallait des usager-e-s propres et pas constipé-e-s. Fallait du Cadre (sans sens, sans souplesse, sans aucune compréhension, juste pour se rassurer face à la psychose)

Surtout le Dr G est parti à la retraite et est arrivé le Dr L. Lui c'était saveur umd direct. Il a envoyé des fourgons pleins de patient-e-s "dangereuxses" en UMD. Il a fait fermer le service. Ca prenait encore plus de temps, ouvrir et fermer la porte tout le temps. Il a fait enfermer plein de gen-te-s.

Je le trouvais problématique et totalitaire.

Mes jeunes collègues le trouvait merveilleux "il nous a apporté la Sécurité"

On n'a jamais eu tant de violence tant de fugues. Si peut de parole avec les usager-e-s. Pour un staff identique.

Moi j'étais été victime de mobbying de la part de cette équipe là. Iels parlaient devant moi de leur sorties ensemble sans jamais m'inviter. Iels se moquaient de moi, de mon hygiene douteuse, de mon poids, entre elleux, devant moi. Iels ne m'en ont jamais parlé directement.

Ca a fini par une lettre de dénonciation anonyme à la direction (courageusement signée "l'auquipe infirmière") envoyée à la direction et que je n'ai jamais pu lire dont je n'ai jamais pu me défendre. Moi j'ai pris de vrais soins, HP, clinique, congé longue durée mais c'était plus "possible pour vous en psychiatrie avec le Dr L")(qui m'a rarement adressé la parole)

C'était un bien aussi pour moi de ne plus retourner en psy et taffer comme secrétaire en epidemio m'a aidée et surement sauvé la vie.

Aux dernières nouvelles cet USN a toutes ses portes fermées et des caméras dans tous les sens, et par ailleurs est menacé de fermeture. Les soignant-e-s y reprennent stromae en mode "psy psy t'es où ?" alors que le soin avait disparu depuis longtemps.

Ca se casse la gueule. Y'a les moyens, la formation, la "qualité" des jeunes soignant-e-s qui n'ont pas non plus le même discours que les générations précédentes. Pas la même formation. Pas le même intérêt intellectuel et humain (je globalise, y'en a des biens hein)

Et moi ça fait vingt ans que je vois que ça s'écroule, j'ai posé dix préavis de greve en dix ans, j'ai été réqsuisitionnée dix fois.

Je sais que moyennement comment me battre comme usagère. Je crois que c'est bien si les soignant-e-s nous réhabilitent et portent notre parole au lieu de tenir ds discours qui puent genre "on va finir aussi fols que nos aptient-e-s, un comble"

vendredi 1 février 2019

Deux usages de la contrainte, cas pratique

Parfois on est un chat qui dort parfois on est hors de soi
 
 
J'ai dernièrement traversé une crise entre l'attaque anxieuse extreme, le subdélire, l'ivresse pathologique... Seule à la amison et criant et pleurant, avec des envies suicidaires marquées, j'ai fini par appeler le 112 et me faire convoyer aux urgences.
 
Il faut savoir que l'infirmier psy régulateur eu au téléphone m'a proposé un accueil en urgences psy, où je comptais rester deux ou trois jours et les ambulanciers m'ont déposée aux urgences généralistes de l'hôpital de la ville la plus proche.
 
Le médecin non expert m'a prescrit comme traitement de crise un alprazolam 0,5mg, plus mon traitement de nuit, 50mg de Tercian. C'est-à-dire peanuts pour quelqu'une comme moi.
 
J'étais alcoolisée et assez rapidement, n'arrivant pas à dormir, anxieuse et alcoolisée, je suis devenue désagréable (my bad). J'ai demandé à voir le médecin pour signer une décharge et sortir (à 3h du matin seule sans véhicule, à 45 mn en roulant de chez moi, alcoolisée et angoissée) et deux infirmiers m'ont donné la réponse du médecin.
 
 
Arrivés ici je donne mon avis avec le recul et la sobriété : ils ont eu raison de me garder, j'étais objectivement en danger, et pas consciente tout à fait de mon état, mon projet c'était n'imp.
 
Le premier infirmier urgentiste a élevé le ton, me disant que je ne signerai pas de décharge et resterai, que soit j'étais "bien gentille" et attendait de voir l'infirmière "à compétence psy" le lendemain matin, soit ils me sanglaient ("avec des sangles de contention, vous connaissez ?" que je n'avais aucun moyen de fuguer et que si j'y parvenait quand même il appellerait la police qui me retrouverait et me ramènerait de toute façon : à moi de choisir mon comportement.
J'ai parlé droit des personnes à circuler et HDT, légalité. Il m'a été répon du "on n'est pas en psychiatrie ici mais aux rugences, pas besoin de papiers on vous attachera c'est tout"
 
 
Je me la suis moulée car je l'ai crue et suis repartie pleurer sur mon brancard.
Résultat : usagère terrifiée, obéissante, toujours opposante mais matée. Durée : 15 minutes. Violence : beau level.
 
 
Un autre infirmier est passé me demande ce qu'il m'arrive et j'explique rapidement, toute meumeuh pleurant. Il m'explique qu'une décharge n'a aucune valeur si la personne sortante est alcoolisée (ce qui se conçoit et que j'ai conçu) que je pouvais essayer aussi de me poser, la nuit, la pluie, pas de taxi de nuit à V** mais qu'il se battrait pas avec moi "je suis pas de la police si vous voulez vraiment partir je me mettrai pas en travers" puis m'a proposé de m'accompagner fumer une tige.
Résultat : usagère rassurée, triste mais compliante, calme, ayant sommeil d'un coup. Durée : 5 minutes plus quatre pour la clope. Violence : aucune.
 
 
Pour un résultat global similaire pour le service mais complètement différent pour moi il y a eu deux usages de la contrainte (ici verbale) L'une était autoritaire et maltraitante, l'autre rassurante, explicatuive et faisant appel à ma raison.
 
 
La nuit était pourrie pour ces deux infirmiers : grosse charge de travail, 8 sorties SMUR et grande étendue de leur secteur etc. Ils étaient fatigués et stressés. Mais ils avaient le même contexte.
Donc l'excuse du stress au travail tient mal. Même nuit même service même patiente même poste.
 
La surcharge de travail n'est pas une excuse pour se montrer violent envers les usager-e-s, notamment relevant des troubles psy et/ou addictifs.
 
Les usager-e-s agressifves sont légions : attente, angoisse, souffrance font un cocktail rendant nerveux et violent soi même.
Mais c'est aux soignant-e-s de gérer, moins aux usager-e-s (je ne parle pas des personnes indécentes à la moi moi moi qui sont des trouduc dans la vie de tous les jours et encore plus en souffrance) Le stress au travail ne se gèr as aux dépens des personnes soignées.
 
La colère peut aller vers la direction, l'ARS, le gouvernement, les usager-e-s ne sont en rien coupables des manques de moyens des personnels. La colère dans le rapport e pouvoir dirigée vers le maillon de l'echelle plus bas n'est pas un argument valable. Car oui les soignant-e-s sont dominant-e-s biensouvent dans le rapport soignant-e-s soigné-e-s : iels ont les medicaments, les deicsions, les savoirs, le pouvoir de mettre en box, dans le couloir, dans la salle d'attente allongée.
 
Et ce que je veux souligner, c'est que ça ne prend pas plus de temps d'être juste décent et humain pour calmer une personne agressive et retive que de tomber dans l'autoritarisme et l'aggressivité en retour.
 
Jpp d'entendre "oui mais on n'a pas le temps" C'est trop souvent utilisécomme pretexte a la violence insitutionnelle, le vrai ruissellement etant celui de la violence (le gouvernement maltraite les hopitaux qui maltraitent les soignant-e-s qui maltraitent les patient-e-s. Mais individuellement on peut enrayer cette serie de violence en se concentrant sur sa propre violence ou le laisser faire. Je pense aux travaux de Gilles Herrero (merci J au passage)(sociologue)
 
Merci aux soignant-e-s de ne pas laisser un élan de detresse vous convazincre qu'on est là juste pour vous faire chier et qu'on se croit au club med.