Hello les p'tit-e-s chat-te-s,
Bon je vais être hospitalisée 15j en service addicto d'un HP, pour sevrage physique alcoolique puis du valium subséquent au sevrage alcoolique, et me mettre un peu au vert (effondrement d'état mixte, me soulager de l'intendance, etc)
Donc j'ai fait ma valise (je pars demain matin à 8h) Et rien qu'en faisant ma valise ùme sont revenues en masse toutes les violences sexistes et sexuelles vécues en HP et/ou alcoologie.
Attention, je ne dis pas que les fols ou les toxico-alcoolo dependant sont plus prédateurs que les consommateurs occasionnels. Mais en addicto 85% de la pop est mâle et cis et la promiscuité et la claustration aidant, on se fait prédater (comme dans la rue, à la maison, dans le métro, au jardin public, en diner de famille...) et ce qui est folfolfol c'est que le "cadre de soin" empêche d'y répondre comme mon évolution militante me le suggère actuellement.
Alors mon positionnement actuel c'est : une violence égale une violence. En gros c'est "ta main sur mon cul ma main dans ta gueule".
Or, dans un cadre de soin lors d'un contrat librement consenti (comme "tu signes ou tu te casses) les violences sont proscrites. Donc si un mec me met la main à la chatte et que je lui mets ma main dans la gueule je risque d'être exclue du milieu de soin.
Parce que il faut "communiquer", il faut surtout "comprendre" (on me le demande d'autant plus que j'ai un bon passing, un passé d'IDE psy et que globalement je me tiens) e t"en référer aux soignants et surtout au médecin qui prendra des mesures"
La seule et unique fois où je l'ai fait le docteur s'est montré choqué des propos, n'a pas exclu le gars et moi j'ai été menacée pendant les 15j suivants de mon hospit. Cool. Parce que en milieu HP si tu "dénonces" t'es une balance et t'es de "leur" côté. C'est dû au côté carcéral de l'HP (claustration, promiscuité, traffics de tous genre legitimes ou pas entre usager-e-s, mode d'auto defense contre le cadre rigide et souvent maltraitant des soignant-e-s)
Je me rappelle aussi qu'en HP une fois je portais un treillis avec pressions sur le côté qui sautaient selon mes postures et qu'une infirmière m'a enjoint de me changer parce que "quand même il y a des messieurs ici". Donc ouais ça laisse des traces. Donc ouais au moment de poser une (UNE) jupe dans ma valise j'ai hésité. Parce que les zommes seront toujours plus protégés de la vision de mes jambes en collant opaque que moi de leurs remarques et gestes degueulasses.
Je me rappelle du mec qui a insisté pour venir dans ma chambre, pour m'embrasser, pour "faire l'ampour, sisi j'ai des capotes" alors que c'était juste un pote (omg salope que je suis je l'ai friendzoné) Je me rappelle des demandes incessantes pour tailler des pipes, contre une cigarette, contre un café, contre rien, à 5h du mùat dans la salle fumeur. Je me rappelle des soignant-e-s qui me disaient que bon "c'est sa maladie". Alors que les mecs leur proposait jamais ça à elles donc ils devianet bien avoir conscience que c'est inapproprié.
Je sais que je me tire des plans sur la comète, que j'angoisse. Par ailleurs je me suis toujours bien entendue avec les toxico dependants en HP (souvent des mecs cis avec troubles de personnalité borderline, lâchement appelés pevers ou psychopathes alors qu'ils l'étaient moins que les encadrant-e-s) C'est des gros mogwai fourrés à la guimauve en vrai. Juste ils kiffent l'hero. Et si (c'est arrivé et j'ai accepté) iels te demandent vingt balles pour acheter du neocodion en ville, ils t'en filent une plaquette sans penser que bad idea (la pk de neocodion moi ça me donne la gratte et le trismus donc je le leur laisserai dorenavant)
Je sais juste que y'a 99% de chance que je vive des expé sexistes et des violences, que je pourrai pas me défendre raisonnablement "à cause du cadre" et que merde, les soignant-e-s en HP, revisez vos bases question violences faites aux femmes.
mardi 27 novembre 2018
samedi 24 novembre 2018
Perdre un proche dans ma psychose
Alors voilà un an presque jour pour jour mon père est mort d'un cancer foie/pancréas. C'est allé très vite entre le diagnostic et le décès (six semaines)
J'avais des relations fusionnelles et compliquées avec lui depuis toujours. Quand ma mère s'est séparée de lui, j'avais huit ans et il a été si depressif pendant deux ans qu'il n'a "pas pu vous aimer ta soeur et toi". Je l'ai compris bien sur quand il me l'a dit 20 ans plus tard mais sur le moment j'étais juste une gamine avec aucun recul sur rien et j'ai été très dépressive à mon tour.
Mon daddy a mis vingt ans et moi aussi à ce qu'on puisse se témoigner de l'affection autrement qu'en donnant/recevant de l'argent (lui m'en donnant), mais bien pendant dix ans on a pu se faire des câlins et se dire qu'on s'aimait. On a beaucoup progressé tous les deux.
Il avait ses défauts, bourru, gueulard, islamophobe dans des affects de haine, très psychophobe, envers moi aussi et plusieurs fois ça a failli partir à la baston. Mais il m'a toujours soutenue, recueillie quand j'ai été à la rue, me donnant du fric que je depensais dans des conneries pour pas que je finisse à la rueet, vraiment présent, même quand il devait se lever pour taffer à 4h30 et que je l'appelais à 2h am parce que j'allais vraiment pas bien.
On était fusionnel, on s'appelaitplusieurs fois par jour dès qu'il a été à la retraite.
Je me rappelle du jour où ma mère me ramenait de Caillac où j'avais décompensé un état catatonique et la Haute Savoie. Je m'qinuiétais pour lui me disant qu'il allait se suicider de me savoir mal à nouveau, par désespoir. Et il avait disparu soir et matin. Bref j'ai lancé l'alerte dans la famille et il avait fait une dissection aortique et était en réa cardiaque à Annecy. Malgré mon état (j'étais nebuleuse, plus catatonique mais hyper bizarre, avec un regard fixe et des larmes), dès que j'ai été dans sa chambre j'ai été "normale". Je l'ai salué, embrassé, expliqué que mon état etait moins grave que "les autres fois", j'étais complètement adaptée et sans plus de signe de ma psychose jusqu'à mon depart (vers l'HP)
En fait j'ai été très calme durant sa maladie puis sa mort. Il a pu mourir à la maison de la manière dont il le souhaitait, avec son chat (que j'ai promis d'adopter "au cas où ça se passe mal")(il est maintenant mon frère près de moi) et on a toustes accepté ses souhaits 'arret des soins, tranquilité, manger tout ce qu'il voulait/pouvait manger)
Mais moi ça faisait cinquante ans que je l'imaginais mort chaque jour. Que j'avais peur de le perdre. Que dès qu'il répondait pas au téléphone dans la minute je me disais "omg il a eu unn accident il est mort" Donc son décès dans la réalité a été plus smooth peut etre que pour les autres membres de la famille qui n'y avaient jamais pensé. J'ai pu passer du temps avec lui, lui prendre longuement la main, lui dire tout mon amour, on za pu regler les choses pas dites...
Ce n'est que ce 18 novembre, un an pile, que ça a vraiment dezingué. Il me manque trop je pense à lui tout le temps, je lui aprle. Et là, premier anniversaire... accès mixte, reprise de l'acool après un dur sevrage à la maison, cure prevue, immense fatigue.
Mais peut-être que nous schizo vivons tellement de deuil et de mort au quotidien que nous sommes moins "choqués" opar la mort en réel. CE qui est dur est la séparation. Et nous vivons aussi tellement de séparation en nous depuis toujours que nous y sommes "habitués"
Arvi Daddy
J'avais des relations fusionnelles et compliquées avec lui depuis toujours. Quand ma mère s'est séparée de lui, j'avais huit ans et il a été si depressif pendant deux ans qu'il n'a "pas pu vous aimer ta soeur et toi". Je l'ai compris bien sur quand il me l'a dit 20 ans plus tard mais sur le moment j'étais juste une gamine avec aucun recul sur rien et j'ai été très dépressive à mon tour.
Mon daddy a mis vingt ans et moi aussi à ce qu'on puisse se témoigner de l'affection autrement qu'en donnant/recevant de l'argent (lui m'en donnant), mais bien pendant dix ans on a pu se faire des câlins et se dire qu'on s'aimait. On a beaucoup progressé tous les deux.
Il avait ses défauts, bourru, gueulard, islamophobe dans des affects de haine, très psychophobe, envers moi aussi et plusieurs fois ça a failli partir à la baston. Mais il m'a toujours soutenue, recueillie quand j'ai été à la rue, me donnant du fric que je depensais dans des conneries pour pas que je finisse à la rueet, vraiment présent, même quand il devait se lever pour taffer à 4h30 et que je l'appelais à 2h am parce que j'allais vraiment pas bien.
On était fusionnel, on s'appelaitplusieurs fois par jour dès qu'il a été à la retraite.
Je me rappelle du jour où ma mère me ramenait de Caillac où j'avais décompensé un état catatonique et la Haute Savoie. Je m'qinuiétais pour lui me disant qu'il allait se suicider de me savoir mal à nouveau, par désespoir. Et il avait disparu soir et matin. Bref j'ai lancé l'alerte dans la famille et il avait fait une dissection aortique et était en réa cardiaque à Annecy. Malgré mon état (j'étais nebuleuse, plus catatonique mais hyper bizarre, avec un regard fixe et des larmes), dès que j'ai été dans sa chambre j'ai été "normale". Je l'ai salué, embrassé, expliqué que mon état etait moins grave que "les autres fois", j'étais complètement adaptée et sans plus de signe de ma psychose jusqu'à mon depart (vers l'HP)
En fait j'ai été très calme durant sa maladie puis sa mort. Il a pu mourir à la maison de la manière dont il le souhaitait, avec son chat (que j'ai promis d'adopter "au cas où ça se passe mal")(il est maintenant mon frère près de moi) et on a toustes accepté ses souhaits 'arret des soins, tranquilité, manger tout ce qu'il voulait/pouvait manger)
Mais moi ça faisait cinquante ans que je l'imaginais mort chaque jour. Que j'avais peur de le perdre. Que dès qu'il répondait pas au téléphone dans la minute je me disais "omg il a eu unn accident il est mort" Donc son décès dans la réalité a été plus smooth peut etre que pour les autres membres de la famille qui n'y avaient jamais pensé. J'ai pu passer du temps avec lui, lui prendre longuement la main, lui dire tout mon amour, on za pu regler les choses pas dites...
Ce n'est que ce 18 novembre, un an pile, que ça a vraiment dezingué. Il me manque trop je pense à lui tout le temps, je lui aprle. Et là, premier anniversaire... accès mixte, reprise de l'acool après un dur sevrage à la maison, cure prevue, immense fatigue.
Mais peut-être que nous schizo vivons tellement de deuil et de mort au quotidien que nous sommes moins "choqués" opar la mort en réel. CE qui est dur est la séparation. Et nous vivons aussi tellement de séparation en nous depuis toujours que nous y sommes "habitués"
Arvi Daddy
mardi 20 novembre 2018
Handie psy avec du fric
Ce billet pour montrer les différences de traitement que j'ai connue en ayant ou pas du fric dans la vie quotidienne.
J'habitais à Thonon (74) ville bourgeoise très classiste avec beaucoup de mépris de classe (et la froideur que revendiquent elleux-même les savoyard-e-s)
J'ai souvent eu "peu de thunes". Soit parce que j'avais moins salaire d'infirmière (1700€ on va dire en fin de carrière) mais étais mega endettée, soit sous curatelle ( 60€ de liquide par semaine... je sais c'est beaucoup tous autres frais payés) et puis avec 700€/mois sans APL en payant un loyer de 400€ et les charges, puis avec 700€ en vivant chez mon conjoint donc avec charges minimes (mutuelle, essence et assurance de mon scooter) Puis avec 1000€/mois de pension de retraite en étant logée (je sais c'est énorme... Mais j'étais toujours à la banque X auvergne rhône alpes... et 20€ de découvert non autorisé iels pardonnent pas, c'est agios, taxes de dossier pour un sms automatique envoyé etc)
Mon papa me payait beaucoup. Je suis très dépensière et/ou sujette aux achats compulsifs, surtout alcoolisée ou en hypomanie (inhibitions envolées) Donc en gros je suis toujours fauchées. ET Papa payait mes dcouverts. Il gueulait il tempêtait (il avait riaosn, mais il comblait les trous et ça a représenté BEAUCOUP d'argent.
Il fut un moment ou suite à la perte (méritée) de mon permis B j'étais au chômage à toulouse, sans droit à rien car fonctionnaire en dispo pour convenance personnelle, et pes en etat de taffer (état maniaque puis melancolique). Donc oui avec san on a connu les longues semaines sans bouffer que des flocons d'avoine a l'eau chaude, sans clopes, sans rien. Et c'est papa qui m'a rapatriée chez lui, nourrie, logée, blanchie, payait mes bieres alors que je replongeais dans l'alcool, me chouchoutait, m'engueulait, menaçait de me foutre dehors, acceptait de me donner 100 balles pour que je me rachete des fringues chez Tati alors que du 34/36 je passais au 40/42.
Et puis Papa est mort. Je lui consacrerai un billet. Et d'un coup j'ai eu beaucoup d'argent. En premier, 47000€ sont venus sur mon compte. Je me disais miyonaire. Et TOUTES les portes se sont ouvertes, et TOUT a été plus facile
J'ai ouvert un compte dans le sud ouest, au CA. Mon banquier etait cool, et pas méprisant, et etait issu de milieu rural comme me le disait son "ça depend où que vous allez placer l'argent"
Avoir du fric c'est en économiser. Avoir du fric c'est ton banquier qui te fait sauter les agios quand t'es a decouvert, plutot que de te taxer plus frais de dossiers plus blocage du compte plus frais d'huissers donc 500 balles au final, pour 20 euros qui debordent. Avoir du fric c'est avoir l'emprunt facile. Aujourd'hui 5000 euro pour ma pomme à 1 et des brouettes pour cent parce que black friday.
Avoir du fric c'est le placer et gagner de la thune sans verser de tva, impots (assurance vie), rien, le cul sur ta chaise. Avoir du fric c'est qu'on te conseil un livret pour pauvre (parce que t'es aisé mais que ton bulletin de pension c'est toujours mille balles) qui rapporte deux fois plus que le livret A que l'autre banquier t'avait proposé sans te parler du livret special gen-te-s dans la dèche.
Je dois toucher encore 75 000 euro de la vente d'un appart. J'ai eu des moments durs, au niveau addictions, emotions (anni du décès de papa, toussaint) mais là j'ai depensé en 4j 1700 balles de paiements paypal pour des cadeaux de Noël (oui, wtf). Tout ça c'était du decouvert. Mais mon banquier m'a juste gentiment dit de me calmer, et qu'il me fait volontier un credit. Dans ma boite aux lettres personne ne veut saisir mes meubles mes chats ma télé et mon âme. C'est juste "oui oh, vous etes à -1700, faut arreter un peu avec la CB"
Etre riche c'est pas compter les sous pour faire les courses. Donc manger meilleur et plus équilibré. Et ENCORE faire des économies. Pour deux dentifrices acheté un est moitié prix. Ca vaut le coup. Mais quand t'as dix balles pour tes courses, t'en prends qu'un, parce que t'a pas les moyens de faire des économies. Pareil pour len produit vaisselle. Qui sera mieux degraissant, donc en fait tu en mettras moins, tu galérerés moins, tu depenseras moins. Oui mais à l'achat faut que 3€ deviennent 1.50 sur la liste de course. Et ça pour tout.
Avoir du fric c'est avoir un congelo. Le congelo (un bac du frigo pour nous) ça coute, ça consomme, ça prend de la place. Mais dedans tu peux mettre des legumes congelés, du poisson congelés, plein de matière saine et presque pas perissable et bon marché. TU gagnes de la thune.
Avoir du fric c'est ne pas s'inquieter sans cesse du niveau d'essence pour aller au CMP, en addicto, en radio etc. Avoir du fric c'est pouvoir se payer sans sacrifice de la melatonine pour dormir huit heures la nuit (13€ pour 15j)... et autres complements alimentaires.
Avoir de la thune c'est avoir du turn over, donc faire des économies. C'est pouvoir aller passer une osetodensitometrie et ra&quer 40 balles sans te dire que tu boufferas des pâtes 15j en attendant le remboursement secu.
Avoir de la thune c'est de la tranquillité d'esprit.
Avoir de la thune quand t'es grosse (je ne le suis plus mais suis restée un an taille 50) pour acheter commander payer etc des tenues belles qui font que ça aide a accepter ton corps et à te sentir awsome.
Avoir de la thune c'est te faire un plaisir sans que ça signifie que du coup tu te priveras d'un besoin.
Avoir de la thune et de la place ça vaut dire que t'as le turn over pour acheter pour 100 balles chez Zooplus en croquettes et pâtées, que ça te fera économiser 50 balles sur le mois. Mais tu as le turn over et t'habites plus dans 20m² où tu peux pas stocker six sacs de croquettes. D'ailleurs ça veut aussi dire croquettes plus healthy, ET croquettes a volonté. Et pâtée.
Avoir du fric en definitive c'est 'enlever une tonne de charge mentale. La charge mentale economique on n'y pense pas. Quand on est handi-e psy ou phy surtout phy, on a ENCORE PLUS besoin de thune et on en palpe ENCORE MOINS et on nage dans le méandre kafkaïen des administrations. Avoir de la thune c'est comme être comme ce patron de nissan qui a detourné du fric alors qu'il palpe deja 7 million l'année ou le mois, je sais même plus et nissan se dit "bah on va peut etre le garder comme patron". C'est pas gagner 400 balles par mois en stage cap emploi et te faire virer pour avoir pris une gomme, ou juste avoir été bizarre.
L'injustice me tue, même quand j'en profite. C'est pour quoi je redonne quand je peux à celleux qui ont besoin.
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