Ce n'est pas la première fois que j'aborde le sujet : les traitements psychotropes incitent à une prise de poids conséquentes - j'en prends des tas.
Actuellement je pèse 90kg environ et je continuais à prendre tranquillement, au rythme d'un ou deux kgs par mois.
Toujours en conflit avec moi-même, et avec mon corps, comme me le disait avec pertinence (lol) un interne en psy me recousant sans anesthésie, espérant probablement me réconcilier avec ma peau dans la douleur et sans xylocaïne, toujours en conflit avec ce corps étrange, donc, j'ai rencontré, par petits bouts, le body positivism. J'étais un peu réservée tout de même, les femmes magnifiques qui se prenaient en photo étaient... eh bien magnifiques, avec des grosses silhouettes mais en sablier, des nez fins et droits, de belles pommettes, des tatouages old school trop classe et les cheveux multicolores. Et des fringues waouh.
Moi j'ai pas trop de seins et surtout du ventre, une face des plus étranges et pas très gracieuse selon les normes, je peux pas me colorer les cheveux, mes tatouages ont bavé et j'arrivais pas à me saper, hashtag budget hashtag t'as de bons url ? Et surtout toutes ces meufs semblaient hyper fortes et sûres d'elles. Moi, bof.
Puis j'ai pris connaissance du mouvement fat acceptance, de la lutte contre la grossophobie, j'ai lu des autrices comme Daria Marx, ou Lau, ou Gabrielle Deydier et je me suis dit, à force : mais merde quoi, je me torture deux années sur trois juste pour entrer dans un 38, je reste affamée terriblement pour conserver ce poids - que m'impose la société et mon regard formaté par icelle- j'en ai ras de me maltraiter.
Ce préambule pour dire un peu où je me trouvais il y a un mois environ, par rapport à ma corpulence, au niveau personnelle et, politique dirais-je. Quand même, mon infirmière référente au CMP, C., qui est une soignante parfaite, me proposait de temps en temps de me peser, uniquement si je le souhaitait, et puis m'a appris que le CMP disposait dans son équipe d'une diététicienne, alors pour "faire le point, me stabiliser" j'ai pris rdv.
Vous ai-je déjà dit que ce CMP est une perle qui regorge de professionnel-le-s géniauxles ? (ou simplement normauxles et aidant-e-s, c'est plutôt presque partout ailleurs la stupéfaction)
Au cours de l'entretien, où ne m'a pas même été demandé mùon poids ni de me peser, j'ai appris (chose que tout mon entourage avait constaté sans m'en parler directement)que je souffrais de troubles du comportement alimentaire induits par mes troubles psychiques (comorbidité dirons nous) et au traitement.
Donc hyperphagie prandiale (beaucoup manger lors des repas - je ne ressens pas la satiété) et crise nocturne d'hyperphagie. Un grand classique m'a indiqué la diététicienne avec les neuroleptiques, ainsi qu'une appétence pour le sucré et de fréquentes "fringales". Mes périodes de restriction alimentaire, bien qu'alors tout le monde me félicite pour ma perte de poids et ma bonne forme, relèvent également des TCA (syndrome mannequin)
Depuis mon adolescence je varie entre une maigreur (45kg) et une obésité modérée (95kg) sur des cycles qui parleront peut-être aux lecteurices bipolaires : état maniaque/mixte/hypomanie = perte de poids conséquentes, fin de l'état dans le sang et les larmes = continuité de la perte de poids, hospitalisation ajustement du traitement, phase dépressive (un an minimum) = prise importante de poids, bouclage de la boucle avec retour à un état stable = reperte de poids aux alentours de 60kg et on reprend depuis le début.
Evidemment ces cycles infernaux ont bousillé mon métabolisme de base et je ne peux plus espérer accéder à la minceur sans me maltraiter, je ne le souhaite pas.
Maintenant je vois bien, empiriquement, que plein de personnes avec mon parcours de soins et de santé vivent les mêmes variations, le même type de TCA.
Je passe donc aux conseils de la dietéticienne pour limiter la casse, phase 1 : pour mes "casse-croûtes" (crises), ne pas me refrener en quantité mais privilégier jambon blanc, pain complet, fromage blanc avec canderel, surimi, blancs de poulets (legumes aussi). Noter tout ce que je mange sur un mois "pour que je puisse avoir une idée". Limiter tous les sucres simples (pain blanc je pense à toi) sauf pendant les repas. Tenter une stabilité de l'alimentation. Prendre un vrai petit dejeuner et un vrai déjeuner (diner pour les belges). La régularité est la clé.
Mes conseils perso pour se sentir mieux dans son corps passe par la vêture, alors faut avoir des thunes. Ce qui me grée mieux sont les robes coupes rockabilly (chez belldandy) et je shoppe principalement chez asos, pas forcément ligne Curve d'ailleurs (puisque les coupes dites classiques vont jusqu'à mon 46), Bonprix est un bon plan niveau budget, certains Emmaüs ou secours pop aussi ont de grandes tailles (les grands surtout), je vais aussi chez Forever21 qui a une ligne plus size mais si je me souviens bien les fdp, voilàvoilà.
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