(même avant propos que pour le Tercian, il ne s'agit pas d'une fiche technique, ni d'un billet "scientifique", ni un résumé de la notice, ni une pub ni de la conspuation de la molécule, simplement mon expérience personnelle de ce produit)
Le Risperdal agit sur les troubles plus spécifiquement schizophréniques, hallus, délires, "flottement" dans la tête, déréalisation (qui se manifeste chez moi par une impression d'être "décalée" d'avoir le cerveau "voilé" et les yeux aussi) et selon mon ancien médecin-psychiatre il a une petite action normothymique (régulatrice de l'humeur) Dans un article super bien fait que je cherche à retrouver sans succès depuis des mois sur les troubles-schizoaffectif, il est conseillé en association avec un antidépresseur pour la forme dépressive, dont je souffre. C'est donc parfait.
J'aime le Risperdal d'amour, malgré ses défauts, une relation implique des compromissions n’est-il pas. Il me permet de rester bien là parmi nous et j'ai expérimenté son effet stabilsateur sur l'humeur de façon fort simple. Je le reçois sous forme d'injection retard intra musculaire (Risperdal Consta) tous les 14j, et je connaissais des matinées difficiles depuis des mois avec des ruminations anxieuses et des idées de ruine, et une sensation de cerveau et d'aponévroses qui "tremble" ou "vibre" (je ne sais pas mieux décrire) Ma psychiatre a augmenté un peu la dose en m'en prescrivant en cachet en complément et l'effet a été quasi miraculeux : je vais parfaitement bien et n'ai plus d'hallus résiduelles ni d'idéations morbides et "pressentiments" de morts de proches.
Voilà pourquoi je tiens à cette molécule (qui existe en générique, Risperidone) qui maintient ma santé mentale.
Pour ses effets indésirables, il y en a, la prise de poids (mais quand je le prenais quasi seul je pesais 20 kg de moins, je pense donc que c'est cette combinaison de 5 molécules dont 3 sédatives qui ont entraîné la prise de poids), la légère dysarthrie de la mâchoire (entre Tercian et Risperdoune, je ne sais lequel me la provoque) qui ne me gêne pas, je n'ai pas de contractures, de raideur musculaire, de sécheresse de la bouche.
Pour ce dernier effet je suis d'ailleurs perplexe, j'ai eu la bouche sèche pendant vingt ans de traitement quasi sans interruption et depuis un an, nib, je salive normalement. Je ne comprends pas, personne ne comprend. Je dirais que je m'en tape un peu tant que j'ai ce confort buccal (et cette protection naturelle de la dent, un dentiste ayant avancé cette hypothèse pour le fait que les neuroleptiques abîment les dents)
Je m'attarde un peu sur la forme retard. L'intérêt ne semble pas percutant chez moi, vu que je prends de toute façon toute une panoplie de pilules, 5 fois par jour et que je suis observante et en alliance thérapeutique. Mon ancien psy me l'a proposé de façon à ce que je suis moins "embêtée" quand tout le reste aura été diminué-arrêté et aussi car par ce mode d'aministration le produit se diffuse en continu et donne une stabilité psychique/neurochimique de meilleure qualité.
Alors l'injection retard c'est chiant, quand même, pour moi, davantage que les cachets.
C'est une organisation, il faut le produit (grosse boîte, pas dispo à l'arrache partout), le garder au froid (et respecter la chaine du froid en sortant de la pharmacie), être chez moi (ce qui n'est pas un problème) en attendant que l'infirmière à domicile vienne, cocher le calendrier et veiller à ce que sur une équipe tournante le mot ai été passé que le passage est bien cette quinzaine (en un an trois ou quatre gros bugs) et le tout complique les choses pour les départs en vacances (je cale les dates pour avoir l'injection chez moi)
Sans compter que (et je sais #NotAllNurses, je l'ai été, on ne juge pas les gens ni leurs intérieurs) il faut accepter qu'un-e infirmier-e vienne chez soi, éventuellement dans son gros désordre, et voit nos fesses.
Et il s'agit d'un geste invasif, OK ça épargne du coup l'estomac, mais pour parkler vulgairement, même si ça ne fait pas franchement mal, une piqûre dans le cul c'est pas franchement agréable.
A savoir qu'elle peut pour ce produit se faire dans l'épaule, mais pas sur un bras porteur d'un implant contraceptif ce qui est le cas de mon bras gauche, et tous les 14j au même endroit ça finit par devenir douloureux-moins efficace (création de zones indurées dans le muscle)
Les choses sont sans doute simplifiées si le produit se fait en injection distante de trois ou quatre semaines (je crois que c'est le cas du Xeplion, mais introduit chez moi en queue de crise il avait agi moyen, on l'a abandonné) et si l'on a la possibilité d'aller au CMP facilement pour se la faire pratiquer, mais j'aimerais quand même qu'on cesse de porter ces IM action prolongées aux nues. Pour moi si l'intérêt de l'usager-e est évident, celui des soignant-e-s l'est encore plus, car l'IM AP "force" l'alliance thérapeutique ("au moins on est sûr-e-s qu'iel le prend"), donne une occasion de voir l'usager-e régulièrement, bref, permet d'avoir une main sur ellui. Et évite les gros stocks et la gestion de comprimés. Il est je pense surtout profitable à l'usager-e qui a vraiment du mal à gérer son stock de cachets à domicile (oublis des prises dus à des troubles cognitifs ou de l'attention par exemple) Je me pose la question de repasser au tout per os même si ma psychiatre semble beaucoup tenir à arrêter tout comprimé pour "qu"il ne reste que la piqure" et ? Je ne comprends pas cet objectif pour moi, sans parler des molécules prises ou non, je pense que je serais plus à l'aise au niveau organisationnel et tranquillité d'esprit avec un Risperdal 4 à prendre le soir.
Enfin, j'envisage cette molécule comme un traitement à vie.
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