I'm a cat woman hear me roar
Je parle ici de Catwoman telle qu'elle apparait dans Batman Returns, incarnée par Michelle Pfeiffer.
Tout l'univers de Gotham m'a toujours plu (et aujourd'hui, alors que je découvre plus avant les univers DC et Marvel, toute la thématique du/de la super héro-ïne.)
Parce que dark, qui correspond bien à ce que je ressentais jeune ado, quand les premiers films Batman sont sortis. C'est aux alentours de mes quinze ans que les personnages de Batman (dont j'avais acheté des figurines que je plaçais autour de mon lit la nuit pour me protéger) et Catwoman (dont j'ai mieux saisi la profondeur) ont commencé à prendre un profond sens pour moi.
J'avais peur des hommes - je n'en ai plus peur. Trouble particulier ? Non, le fait d'avoir été suivie dans la rue et touchée au pubis à 12 ans, abordée, pelotée dans des bars des boites de nuit à partir de 15 (pas par des jeunes hommes, par des trentenaires, des quadras en goguette), avoir eu plusieurs fois la trouille en faisant du stop, j'avais peur des hommes parce que beaucoup d'hommes menacent l'intégrité physique et psychique des jeunes femmes. Je me sentais vulnérable. Et Catwoman cassait la gueule (les couilles plutôt) des violeurs.
Mais c'est son côté trouble qui me plaisait le plus, son côté deux personnalités. Pas que les schizophrénies occasionnent cela, mais parce que je buvais déjà sérieusement et que cela changeait mes idées et mon comportement. Parce que le changement, le gros des angoisses, les clashes et les TS arrivaient au soir couchant et au profond de la nuit et que ma mère m'avait demandé "comment peut-on être si intelligent la journée et devenir si con la nuit ?"
Quelque chose de pulsionnel, d'animal m'advenait, comme une bête qui se libère et où, le matin revenu, je ne me reconnaissais pas. Et SElina ne reconnaissait pas Catwoman.
La scène m'a beaucoup marquée du retour de Ms Kyle pré transformation "chéri je suis rentrée.. ah oui je vis seule" et cette scène se répétant après la tranformation (après que les hommes malveillants et la mort l'aient rendue mi chatte, brisée mais forte) hachurée, brisée, comme un automatisme se révélant. J'adorais son côté très sexuel explosant la brutalité sexuelle viriliste, le sage materiel de couture formant un noir et luisant et couturé vêtement de justicière. J'aimais comme en valsant avec Batman elle était là et ailleurs, elle était l'une et l'autre.
Catwoman était ma réalité et mon moi fantasmé, capable la nuit de sortir se venger et venger les femmes. Solitaire ô combien. Noire.
Catwoman comme Batman, comme les loups-garous, comme certains zombies, ont toujours représenté pour moi la cohabitation difficile entre deux facettes de personnalité, et la douleur apaisante de la nuit.
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