lundi 14 mars 2016

Auto-soins - Le ménage

Le ménage a toujours été problématique pour moi. Je ne sais honnêtement pas si cela est dû aux troubles schizo affectifs. Mais en état "schizoïdo-mixte" (mon néologisme pour état mixte (moi c'est "hypomanie mixte dépressive") + symptômes schizoïdes, délires, hallus) je ne m'en préoccupe absolument pas, ni en état dépressif franc. Et ce que le Dr B m'a expliqué sur mes "troubles", c'est que mes cerveaux reptilien et frontal (rationnalité) sont mal équilibrés et me demandent un constant effort conscient pour se moduler, ce qui occasionne une fatigue psychique du cerveau. En gros je suis très vite en burn out.
Si j'arrivais à tenir à peu près mon logis dans une bonn e période et sans travailler, et étant célibataire, dès que je reprenais le taff, blam.

Des appart souvent franchement sales en plus du désordre, au point qu'un jour des voisins m'ont mis un mot pour que cessent les remugles venant de mon appart (phase mélancolique)

Au qotidien, vivant seule, c'était juste crade. DE plus j'ai ce truc d'effectuer ce genre de tâches pour autrui mais pas pour moi.

Mon père faisait le ménage chez moi, en faisant le forcing, ce qui m'était insupportable. Riuen de plus intime que sa propre crasse.
"On" pensait que je me trouvait "trop bien" pour "faire le ménage comme nous", que j'étais paresseuse bien sûr, que je ne "pouvais plus vivre seule"

Sans compter qu'un homme cradingue a "besoin d'une présence féminine" mais une femme cradingue est juste une grosse cradingue. Parait-il (ça transpire toujours, c'est violent)

Pour dire la vérité les tâches ménagères ne me déplaisent pas, c'est même assez agréable pour moi. Quand mon compagnon 'ma demandé de vivre avec lui, ma première réaction a été de lui dire "je suis un boulet au quotidien". Lui faisait le ménage comme toute grande personne n'est-ce pas, "pas assez à son goût", travail à l'extérieur prenant oblige.

Bon, j'ai emménagé. J'ai proposé, demandé même à me charger des tâches ménagères. Je les fais, étant maintenant à la retraite pour invalidité, ce qui me semble juste dans notre organisation et le partage. (n'empêche que ce sont le plus souvent les femmes qui font le ménages, féministes ou non, et que j'entends beaucoup dire que "mais bon c'est pas pareil il travaille beaucoup")

Je m'organise pour des taches ménagères à peu près comme un taff à mi-temps, avec des plus et des moins (périodes de forte activité et périodes de mous et je ne fais pas grand chose à ce niveau) A mon rythme. Je considère que c'est mon taff, qui n'est pas dans la cité ni valorisé mais qui existe en tant que travail.


Tout ça pour en venir à


Un-e proche ne fait pas le ménage ? Au hasard ce-tte proche a un diagnostic psy. Cela vous inquiète ? C'est chronique ? Alors j'ai une grosse envie de vous dire : mais qu'est-ce que ça peut vous foutre au juste ? J'ai une grosse tolérance au ch'ni et au cracra. Si ça vous heurte allez pas chez cette personne. Invitez-là chez vous, voyez-lae au café. Et oui, je peux vivre seule, comme des dizaines de millions de personnes dans le monde, je vivrai seule... dans un logement cradingue, et ça me regarde.

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