J'ai fait de bonnes et belles rencontres dans ma vie d'usagère.
Des soignant-e-s qui m'ont aidée.
Qui
m'ont fait éprouver cette fameuse neutralité bienveillante, cette juste
distance, qui m'ont guidée dans les méandres de mes états de douleur,
et puis dans mes états non douloureux, qui ont accompagné le travail de
reconstruction, de connaissance.
Des soignant-e-s
J'estime
devoir la vie au Dr B médecin psychiatre hospitalier. L'HP a des
défauts, je dis souvent en riant jaune que j'ai connu les derniers
goulags français. Il n'empêche que j'avais besoin, de façon aiguë, d'un
lieu pour me couper d'un logis ravagé, de mes envolées addictives
destructrices, de mes pensées déliarntes en boucle. Ce leiu avait ses
défaiuts mais le Dr B m'a toujours accueillie, il m'a aussi laissée
partir après une ou deux semaines de soins et de repos. Ma dernière
hospit fut superbe, dans un service neuf beau et ouvert avec des
soignant-e-s tr-s présent-e-s, une liberté d'aller et venir de l'HP à la
cité, beaucoup de calme.
Le Dr B m'accueillait à l'arrache, j'arrivais un jour avec mon sac polochon et hop, j'avais une place.
Il ne m'a jamais caché mes diagnostics, il a toujours été pédago. Big up.
L’assistante
sociale du service déboîte. Elle est la personne qui m'a fait recouvrer
des droits sécu en cinq jours, une mutuelle en six, une wonderwoman des
droits sociaux.
Une rencontre si lumineuse fut celle
avec JB, une psychologue en ville. Durant quelques années elle a
accompagné mon travail sur moi-même. Patiemment. Un an durant je
pleurais, je régressais. JB accueillait mes plaintes, ma dépression
immense, mon angoisse massive. Puis j'ai parlé. Je suis devenue moi, je
suis devenue une, j'ai recouvré mon unité; je le dois à ce travail dans
lequel elle m'a guidée et accompagnée. Elle est vraiment une belle
personne.
Et des infirmier-e-s et aides soignant-e-s.
Et
des lieux de soins, vers lesquels le Dr B m'a dirigée, un centre de
cure alcoolique, une clinique privée, parfaire ma convalescence,
travailler encore.
"On" n'est pas toujours tou-te
seul-e, on n'est pas toujours maltraité-e. Les belles rencontres
existent, étayent et sauvent tant.
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