jeudi 27 septembre 2018
Vulnérabilité neurochimique
Je suis schizo-affective, avec alcoolo dependance en comorbidité. Et les deux se plaisent à aller main dans la main.
Ainsi je viens de vivre une "courte" bi rechute. Courte car la (re)chute a pris trois mois et vient d'être régulée, vs autrefois des modifications thymiques intenses et sur des périodes de un à 3 ans.
Mon traitement a été légèrement modifié (contre mon gré... psychiatre qui n'écoute pas). De deux unités alcool je suis passée à trois, quatre. Dix quand mon pcsé n'était pas là. Puis l'angoisse et le dégoût de moi est venu, l'alcool depressogène et astheniant a provoqué l'apathie, alors pour ne pas voir je suis passée à dix verres par jour, puis quinze.
Mes amies m'ont alertée : ne voudrais-tu pas refaire une cure, ou un sevrage ? Mon infirmière (que je chéris) m'a demandé si j'étais prête pour une période d'abstinence.
Mais noooooon, tmtc, je maitrisais, et puis j'avais besoin.
D'ailleurs, ne venais-je pas de vivre un passage plus qu'hypomane où je me sentais à nouveau profondément connectée à Freyja ?
Les IM de Risperdal, au rythme d'une par 14j, temperaient, et puis ne suffisaient plus sur la durée.
Et puis j'ai vu l'être aimé inquiet pour moi et malheureux.
Alors j'ai demandé le sevrage à domicile à la médecienne addicto que je chéris d'amour therapeutique.
J'en ai chié des ronds de chapeau.
J'ai vécu angoisse, manque, euphorie de la mise en route du baclo (ami dysthymique, le baclofene rend hypomane voire maniaque) et puis la tristesse noire.
Perte de sens.
Et au jourd'hui, rdv addicto. Larmes, mais qui faisaient du bien. Expression de ce sentiment d'impuissance "je fais tout pour aller bien mais Ca revient toujours." Oui, Ca, la Bête, le clown affreux avec son ballon et ses crocs. Toujours tapis dans un recoin de mon cerveau.
Marion a repris mon dossier depuis ces derniers mois. Et il a été flagrant que la baisse minime de risperdal avait enclenché le déséquilibre neurochimique qui a ensuite fait boule de neige.
On est bien peu de chose et mon amie la serotonine me l'a dit ce matin. On l'ffleure elle divague. J'ai cette fragilité. Le Risperdal il m'en faut 50mg en forme retard, et 2mg chaque soir. ET NE PLUS JAMAIS Y TOUCHER. Même si "ça va pas d'en avoir en IM et per os". On s'en contrebranle que ça fasse pas propre. Ca me convient. J'ai un cerveau humain, fragile et perturbable. Et les infimes modifs, je les paye cher.
Leave my brain alone.
Mais je me remets :) Et je me remets de mieux en mieux. Et sérieux les gars les filles les guilles, un bon réseau de soin, ça sauve la vie.
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