samedi 25 novembre 2023

Infirmière, la psychophobie interiorisée

 



TW : violence médicale, violence psychiatrique, claustration, "soins" sans consentement, pychophobie, psychophobie intériorisée, transphobie, mobbying, racisme, s*cuide, décès)


Me voilà de retour après avoir laissé dormir ce blog quelques années.


Mon diag (officiel) a changé pour bipolarité type I et psychose, avec terrain addictif (alcool, tabac, benzo, potomanie) et troubles affectifs, je me suis autodiag une dyspraxie (à faire tester)


J'ai donc été Infirmière Diplomée d'Etat et ai travaillé en psychiatrie adulte durant une vingtaine d'année, de mes 20 à 38 ans. Le service temps complet accueillait des usager-e-s avec touts sortes de conditions psy, de l'urgence immédiate (usager-e-s amené-e-s par les services de secours (pompiers, SAMU) ou la police (dans le cadre de troubles sur la voie publique), aux usager-e-s dits "chroniques", BQI, psychose ayant débuté dans l'enfance,... de 16 ans (âge légal d"hospitalisation adulte) à l'âge avancé, nous avons également accuilli deux mineur-e-s de 14 ans avec dérogation de la DDASS (avant la transformation de ce service en ASE) venant de pedopsy car des lits fermaient, de usager-e-s venant d'UMD après stabilisation, ou séjournant quelques jours dans le service avant d'y être transféré-e-s.

[pavé César : dépose du fonctionnement du service et de l'hôpital]

La structure psy entiere dépendait de l'hôpital général et comprenait 4 services, deux psys adultes, un HDJ, un hôpital de nuit. Il existait égalment un servic de pedopsy de jour (le chef de service prtiquant la politique de garder l'enfant n miliu familial). Cette structure est aujourd'hui fermée "faut de moyen (ce que j'en sais étant que le directur de l'établissement ne voulait pas "des fous et des vieux")

Concernant l'extra hospitalier nous avions un CMP en ville, puis la psychiatrie au lit de l'usager-e en soin somatique est pparue (deux infirmières, horires de journées, basées aux urgences générales)


L'équipe était composée d'ISP quand j'ai démarré ma carrière (infirmier-e-s de sectur psy, quand la formation comprenait deux branches), notre medecin chef, l Dr G, refusait les aides soignant-e-s pour des raisons plutôt con à mon sens (leur présence supprimerait des postes infirmiers), des ASH, deux psychiatres chefs de service (un de chaque service temps plein), deux assistant-e-s et des internes venant de pays exterieurs (Algérie, Roumanie), une psychologue, deux assistantes sociales et un educ spé qui se chargeait de l'ergothérapie (atelier bois, menuisrie), deux surveillant-e-s (cadres de santé)


J'ai exercé de 1996 à 2004 environ, avec de nombreux arrêts maladie (hospit etc), de jour (avec deux trois nuits/mois)


Concernant la "politique de soins", disons qu'elle était "brouillon" mdr. Le Dr G se considérait comme libertaire, il se vantait que "notre" HP était le seul ouvert de France. Ce qui était le cas, les portes de la structure et des chambres n'étant pas verrouilées et les usager-e-s pouvaient sortir dans le "jardin" comme iels le souhaitaient, aller acheter des clopes ou se balader, même en hospit sous contrainte, iel leur suffisait d nous dire à quelel heure iels rentraient. Il s'gisait globalement de l'appréciation infirmière - les psychiatres nous déléguaient beaucoupde responsabilités médicales, à la fois par confiance et par flemme (difficile de déplacer un-e medecin de garde ou d'astreinte la nuit et le week end...), nous délivrions même des anxiolytiques et hypnotiques selon notre jugement, sans ordonnance, avec accord tacite de la hierarchie.


Nous dipsosions d'une "chambre forte" (classique chambre fermée "dépouillée), un support de lit, un matelas, un seau, un broc, et une "chambre d'isolement" (ressemblant beaucoup plus à une chambre classique, mais "sécurisée" et la plupart du temps verrouillée). Le Dr G refusait que les usager-e-s demeurent plus de 72h enfermé-e-s, et iels devaient êtr sédaté-e-s (le plus souvent Clopixol ASP et ouverture de la chambre qund l'épisode maniaqu, mixte, hypertonique était un peu retombé). Il refusait les sangles. Nous essayions de negocier une prise de traitement per os (elon l'infirmie-e n'est-ce pas on ne va pas se leurrer), sinon nous pratiquions l'injection intra msuculaire sans consentement (usager-e-s bloqué-e et déshabillé- de force, piqué-e dans une fesse)

Les chambres, hormis 4 chambres doubles, étaient idividuelles avec wc sdb pour chaque, deux sdb avec baignoirecommunes, ce qui était rare dans ls années 90, le bâtiment était neuf, avec un "atrium" (disposition un peu panoptique d'un étage en demi carré ouvert sur les escaliers et face au bureau infirmier)

La sismothérapi sous anesthésie générale était (rarement) pratiquée au bloc à l'hôpital génértal, pas un psychiatre et des medecins de bloc.


Quand je suis arrivée dans le service, l'équipe était composée de "vieux de la vieille", des infirmier--s quadra/quinqua, venant d'un peu partou en France et ayant traversé les HP immenses façon Sainte Anne à leur époque hardcore et le mouvement antipsychiatrique, éclosion de la psy de secteur. L'orientation de soin était pour certain-e-s "pragmatique" pour d'autres psyk.


Une ISP qui est rapidement devenue une amie m'a enseigné la psyk, et que j'appellais "Senseï"


[pavé César]


J'admets qu le préambule est long, je souhaite poser l "cadre de soins" existant alors, et j'admets renâcler à démarrer le vif du sujet, il n'est pas confortable de grattr sa propre psycjophobie, transphobie, racisme ("le syndrome méditerranéen ggneu gneu).


Je me dois de dire aussi qu je conserve une grande loyauté envers mes ex collegues, les soignant-e-s psy en général, les soins en psy, un corporatisme qu'il m'est compliqué de hacker tant il est ancré. De ce que jen sais, la culpabilité et le corporatisme, le complexe dulla sauvereuse et la loyauté façon Lassie à l'équipe étaient des moteurs.


Je rencontre donc de grosses difficultés à "trahir"mes ex collègues et à balancer les mille et un dossiers. Cependant il me faut le faire.


Me concernant, vous me connaissez un peu si vous avez parcouru ce blog, mon histoire psy c'est une sévère dépression infantile, parce que dans les années 80 classe moyenne, balek les enfants malheureuxses tant que ça va à l'école et phobie sociale, introversion, début des troubles flamboyants "étranges" à 17 ans après mon premier chagrin d'amour, j'arrivais cependant à plutot bien gérer études et vie sociale. Je "présentait" donc des troubles affectifs balaises, une hyper tonicité/depression colere majeures (premier état mixte ?), des troubles du comportementimportants, une alcoolodependance, un addiction au cannabis, une instabilité romantique, une jalousie pathologique, un TAG, 'en jetons plus ma cour est pleine. Egalement, des AM et automaltraitances diverses, dont une pseudo anorexie motivée par une privation alimentaire auto punitive. Une disscoiation quasi constante, des TOC (^hobie du noir et des "choses ouvertes" et très longs rituels de coucher)


J'étais suivie par une psychiatre psyk beaucoup trop à chier qui me traitait vite fait par AD et xanax, que je ne prenais pas. Elle fcontionnait par le pricnipie à la con de la frustration et ne tirait pas un mot des séances, elle m'avait diag "schizopheni paranoïde", tampon "à vie, rétablissement impossible" (pour les connaisseurs, ecole psychanlytiques des amis de Freud, donc il me semble anti lacaniens)


Mes motivations à exercer ce métier étaient évidemment cheloues, mais pk pas. Au départ j e destinais à des études de lettres, puis de psycho. Ma soeur ainé étant étudiantes en psycho, ma mère et moi avions décidé que ça ferait doublon et qu je ferais autre chose (wtf)

Le bac en poche (sans parcours sup mdr) (maths et lettres) j'ai... eu peur d'aller seule en fac de lettres, et la flmme aussi.

Mes ami-e-s du lycées étaient en Première, je ne me voyais pas seule à la fac dans une ville inconnue.


Ma mère m'a BEAUCOUP engagée à entrer à lInstitut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI)

Il s'agit d'une longue histoire transgenerationnelle, mere infirmiere scolaire, grand mere (naissance 1911, Suissesse) infirmière Croix Roug durant la WWII (j'ai hérité de son brasard, plaque de combattant, carte d'indityfication) et... soeur psychologue.

Je m suis dit "bon", ok", c'était "facile" et je restais chez elle, donc pas seule (un IFSI dans la même ville). Mes ami-e-s me soutenaient qu'il s'agissait d'un pire étier de erde et que j'y gâcherais mes talents. A vrai dire j'y ai développ des skills, éxercé mes talents et niqué ma santé mentale.


Depuis mes 11 ans je m'intéressais à la psycho e la psyk (mdr on se demande pk), avec des bouquins plus ou mois heureux, Bttelheim, Dolto, Freud, André... et grosso modo quand j'ai eu l'diée de devenir soignante ct dans le cadr de ma "mission dans ma vie", réparer les gens, sauver les gens, aider les plus discriminés d'entre les discriminé-e-s, les plus souffrants. J'ai conclu que les fol-le-s etaientles plus discriminé-e-s et go. Je vivais également un paradoxe psy, entre réparer et être réparée (un grad classique), soigner et être malade. Donc ma carrière, ça a été ifirmièr et folle, legit.


je pase vite fait mes études (3 ans) durant lesquelles j'en ai chié des ronds de chapeau, les infirmières encadrantes etant super partisanes de bapteme du feu ("j'en ai bavé je vais t'en faire baver" "tu vas roter du sang ùma biche" "la souffrance est formatrice", citations non contractuelles)

J'(ai pris bcp de rab de "santé mentale" en psy, ms deux stages optionnels (psy adulte et psy ado) et mon stage de êdiatrie( pedopsy)

au niveau théorique grosse merdo on n'apprenait presque rien à l'ifsi (deux modules "sant mentale" en troi ans, deux stages)


Il est à noter que je suis franco suisse et aurais pu travailler à genève voisine ("Belle Idée", leur HP) pour un salaire net triple mais... peur et flemme de faire la route, soyons lucides, pas de protections pro en cas d'arrêt, fucking loyauté envers l'hosto qui m'a formée.


Bref, 20 ans, diplôme, go psy adulte.


[vif du sujet vous pouvez respirer]


J'ai donc longuement (latrouille la honte anticipées) dérit le service, moi j'arrivais comme un bébé, paraisant mineure et frêle et une sorte de conscience pro/peur de nuire en béton armé.

J'ai beaucoup observé mes collègues experimenté-e-s, iels ont apprécié cette démarche. J'ai tâché d'apprendre ce quon nomme "le savoir être". J'ai éouté et lu beaucoup sur les ^pathologie psy (DSM III je crois alors)

Il existait dans le manuel "l'hysterie" la psychiatrisation de l'homosexualité et de la transidentité, j'adhérais et mégenrais, comme mes collègues.

Une barrière psyk était posée entre "les névroses" (j'ai entendu souvent "être normalement névrotique" soit NT) et "les psychoses" (les fol-le-s qui font peur et sont à redresser ou exclure en cas "dechec thérapeutique" ou de "non alliance au soin")


J'ai été prise dans l'esprit de corps, les elleux contre nous, le elleux sont fol-le-s et nous non, le pouvois accordé pa la position soignant-e. Les diagnostics à l'arrache faits par l'équipe infirmière.Ne jamais contredire un-e collègue face à un-e usager-e (un-e "patient-e") menan à des aberrations et de la maltraitance verbale et physique monumentales. Un usager "agité" en chambre forte ouverte avec été une fois, lorsque nous n'étios que deux dans le service, "raccompagné" à sa chmabre par mon collgue cisdude volotniers pervers, puis était revenu, super angoissé et furieux, me dire que le dit collègue l'avait frappé. Je savais que c'était vrai. Le collèguele traitait de délirant. Je n'ai rien dit, ni à l'usager, ni au collègue, ni au rest de l'équipe (homris Senseï) Globalement, nous, je, savais qu'il était un salopard violetn, on la fermait toustes, moi comprise et pourquoi ? J e crois même pas pour ne pas faire de vague" mais pour ne pas poucaver la profession entière.

C'était une cheville du travail d'équipe, protéger ses collègues les plus craignos, affronter les usager-e-s ensemble, ne jaais, jamais, se contredire devant elleux, prétexte "pour ne pas cliver l'équipe", réalité, pour ne pase mettre lae collegu en diffciulté, pour infantilisation (on garde les même discours devant les enfants) Ces accords tacites ^pur violenter les usager-e-s, notamment hypertoniques que "nous n'arrivionspas à sédater" (car une manie resiste bien au Clipxol SAP) surle discours "iel tape à la porte, iel fait chier". On s'est fait recadrer UNE SEULE FOIS, par un medecin assistant qui nous a rétorqué "eh oui, il fait chier, il fait son boulot de patient, toi tu es infirmière, tu vas le voir chaque fois qu'il frappe à la porte" . Ce discours n'est pas étayé politiquement, pourtant il l'est. Il transmets un mix entre "elleux" (iels souffrent, iels ont des demandes plutôt légitime ou du moins audibles) et "nous" (fais ton taff de soignant-e, prends soin des uasger-e-s)


Nous usions d'une grande violence dans le discours par rapport aux soins medicamenteux et de "cadre" (ce cadre qui baigne à toutes les sauces, tssss), je n'adhérais pas àl'idée d'autodetermination (chacun-e est libre de sa psyché et de son corps, ne pas prendre de ttt ou haïr le corps psy est legitime, par exemple, se médiquer, adherer au soin l'est autant)


"L'errance médical", c'est mal. Choisir saon soignant-e est mal, l'usager-e n'étant pas vécu comme apte à décider de sa santé psy, les psy* et soignant-e imposé-e-s comme toustes bon-ne-s sans distinction (même si nous, je, savions ce qu'il en était).

Un-e "bon-ne patient-e" (et j'en ai parlé dans un précédent billet) est cellui qui est "compliant-e", qui accepte aveuglémnt tout soin, qui ne remet pas en cause, par sa décision et son savoir, l'autorité médicale et soignante.

Lae "bon-ne patient-e" obéit et ferme sa gueule, iel n'est jamais en colère, ne répond jamais à la violence systémique, d'Etat, de soin, d'quipe, individuelle par sa propre colère (jugée invalide et signe de folie) et sa propre violence (poutant légitime à 99%). L"scalade symétrique" est fréquente et a des conseuqnces désastreuses : le "cadre" qui a zero sens (décidé unilateralement par l'équipe, voir un-e infirmier-e seul-e ou en binôme, construit uniquement pour le confort soignant) est forcement inepte et maltraitant, la réponse (logique) est une montée de colère et de violence verbale della/des usager-e-s y étant conronté-e-s, qui est souvent exprimée (des NAPA en état de folie aigue n'ayant pas accès à un masking bien prétique pour "l'équipe en face" cad les soignant-e-s), la réponse psy* est violence du cadre, du pseudo diag a l'arrache "paranoïde, processifve, délirant-e", du discours (menace d'enfermement, de traiteent nuroleptique lourdement sédatif, injonction à "se calmer").

S'ensuit souvent uneréaction physique minime de l'usager-e (tensionphysique,crispation des mâchoires, froncements de sourcils, regard noir, parfois un geste de frappe suspendu) et ça part en agression physique della usager-e, après avoir demandé "du renfort" (on disait "appeler les mecs", soit des dudes 67, pour "contenir" physiquement la personne, soit lui sauter dessus à 4 ou 5 et lae maitriser, avec pour certains collegues (je gere au masculin, pour le coup que des mecs cis), des coups placés en soum soum pendant qu'une petite meuf (assez souvent moi lors de ms jour travaillés, pratiquait l'injection contrainte en "expliquant" completment wtfement "essayez de vous detendre, ça fera moins mal", je dois dire quand je n'étais pas assie de tous mes 50 kg sur les jambes ou le dos de la personne pour la conserver immobile). Puis la clasutration en chambre forte.


J'étais pas bien... la première année, en faisant cela. Ensuite, comme dans la police je suppose (ou autre coprs d'Etat de pouvoir), c'était habituel, normal, pas le choix, c'est pour son bien. Et puis on est légitime, on a une prescritpion.


Mon déni de ma codition psy etait costaud. Je savais sans savoir. >Je le savais bien, au fond, que j'étais très souffrante et complètement barrée, mais je luttais contre cette évidence. Je me serai écroulée, je n'aurais plus pu tenir mon taff. J'aurais été "elleux". J l'étais, je ml'ignorais. Je ne voulais pas le savoir.


Paradoxalement, il m'était plus supportable de me penser "patiente de la psy de scteur". Comme je suis à la fois je dirais cogénitalement soumise à l'autorité et avide de feed backs maternants, rassurants, fiers, j'ai tout accepté des soins.Pendant 20 ans.


Mais oui je voulais me rétablir, être normie, avoir un mari, deux enfants et une maison avec un chiene t la gamelle avec le nom du chien. Ne plus souffri (c'est, n'en doutez pas, merde, NT et soignant-e-s, notre cas à toustes aller bie et accéder à la séréinité, et vous vous devez si vous être soignant-e nous le permettre en nous assurant encore et encore que notre souhait le plus cher, le repos dans la vie, nous est accessible et mérité, que nouspouvons nousrétablir, que nous pouvons vivre ac des symptomes fols, qu'un moins au sein de l'HP, l'asile au sens prorpe de fol-le-s, nous pouvons espérer être accepté-e-s et accueilli-e-s avec bienveillance et doucuer, que nous sommes aimables, que nous ne "méritons" pas toute cette souffrance, que nous nous "omplaisons" dans le malheur et que gneugneu on, on n'a pas besoin de s'aimer pour être aimé-e. Aimez nous, bordel)


Donc j'obéissais à tou sans questionner, je subissais tout, je supportais tou et je disais encore merci docteur.

Je suis restée suivie par ma psyk à chier (objectivement) durant 13 ans, si je n'allais pas mieux ce n'était pas dû à son ineptie et son non interventionisme absolu (j'aurais nécessité parfois d'être pousée au cul pour une hospit, ou au moins un arret de traavil quand j me présentais au taff en état alrvaire pa lavée, ou bien foll et dechirée).

J'ai supporté une longue hospit très maltraitante, la clautration en iso, sans matela, sans douche, sans pyjama, sans mes lunettes et sans livres parce qu"o peut se faie du mùal avec" (comprendre pour vous punir connasse) pendant que le psychiatre écrivait sur mon dossier(que j'ai récupéré) "dort nue sur une couverture..." comme si c'était mon idée et ma folie, j'ai supporté des doses massives de Loxapac (le douBle de l'AMM), je le réclamais même, pour dormir tant la claustration m'angoissais, jusqu'à avoir le cul entièrement bleu avant que qui que ce soit ne se dise que si je le demandais en IM on pouvait aussi bien me le donner par la bouche, avec la chute de tension à 5/2 quand le personnel m'a lav les chvux de force parce qu'il "faut laver les cheveux" (????) en me trianant sous les aisselles car je ne tenais plus debout, j'aisupporté de aver, d'avoir des galactorrhées qui mouillaient mes hauts, d'être recousue sans xylo en serrant les dents, de me faire engueuler, j'ai supporté une hypokaliemie severe qui a failli m buter (source de mes infos, les resultats donnés oralement par le medecin et exploité par un pote interne aux urgences eu au téléphone), j'ai tout supporté en serrant les dents, j'ai supporté quand la psychiatre m'a dit que "le sens de la chambre forte" était pour elleux de "voir si vous y survivriez" (soumise, j'avais dit telle un perroquet "ça m'a contenue, j'en avais besoin") en ajoutant "nous [NOUS] n'en étions pas sûr-e-s", j'ai supporté et en pratnt j'ai offert des chocolats à l'équipe.


J'ai été sanctionnée et stigmatisée (diag du service : PN)


Collegues soignant-e-s, écoutez. Lisez. Ecoutez et essayez d'être bienveillant-e avec les usager-e-s dont votre mission est de les aider, envers le systme s'il faut, pas de les mater pour les faire entrer dans un cadre de gré ou de force.

Pour tout vous dire, à l'époque je me maltraitais durement, toute ma violence psy et physique etait dirigée contre moi, par sa violence ce service m'a permis d'être encore plus durement maltraitée et de finir de me convaincre que je le méritais, que j'étais une merde quine valait que d'être cotrainte, violentée, dont l'integrité physique et émotionnelle pouvait $être enfreinte à loisir, que je devais toujours plus me soumettre, qu'il fallait "me dresser, me faire filer droit", qu'il allait me "corriger".

Cette hospit a eu des sequelles dont je porte encore des traces. J'avais 22 ans, j'en ai 48. Ces maltraitances m'ont empêché de me rétablir pendant des décennies. M'a marquée au fer rouge. M'ont confortée dans mes patterns  dysfonctionnls et dangereux, dans ma haine de moi. Je suis encore très en colère et je ne sais plus contre qui, contre quoi.

Parce que telle était ma folie, parce que travailler en psychiatrie avait renforcé des défenses et des idées pourries préexistantes, parc que travailler en psy avait fini de me rendre psychophobe, et comme je ne pouvais dé"truire mon inaceptable folie, mon péché originel, j'ai beaucoup tenté de me détruire moi, avec la complicité d'équipes de soins qui n'en pensaient pas moins.


Ne tentez pa de forcer le déni ou de passer par delà à tout prix. Quand on a la responsabilité de la vie d'une personne humaine, "à tout prix" n'existe pas.

Documentez vous auprès de concerné-e-s, rejoignez vos pairs si vous êtes concerné-e-s (on a absolument besoin de soignant-e-sfol-le-s).


Ne perdez jamais de vu la survie des usager-e-s (car, avc le recul, oui, la contention peut sauver des vies, ainsi que l'injonction pour aider à "dépercher", on a trop de camarades mort-e-s AUSSI par refus de soins) Mieux vaut un-e usager-e-s qui vous haitd'un être humain suicidé, votre mission au taff n'est pas d'être rasuré-e sur votre empathie et vos capacités propar les uasger-e-s mais à minima de ne pas faire de la merde.

Laissez vous être supervisé-e-s (notre équipe le refusait, pa de nez exterieur dans nos affaires, on lave son linge sale en famille n'est-ce pas)

Normies, NT, prenez aussi soin de vos collègues qui semblent souffrant-e-s (alcool, autres produits, depression, burn out, psychose suspectés)Parlezde ce qui ne va pas dans le comportement. On m'a trop longtemps laissée arriver au travail cuitée de la veillesans rien me dire. On m'a trop vue confuse à cause de zolpidem sans rien me dire. On m'a trop laissée travailler dans des états d'hebtude sans rien me dire.

Vous ne m'avez pas protégée, vous n'avez pas protégé l'équipe, vous n'avez pas protégé les uasger-e-s.

Par la loi du silence, on a toustes fait de la merde en barre.


Ne harcelez pas lae collegue bizarre, sous produit, avc defaut d'uaot soin, comme je l'ai été. Posez juste un stop. Faites remonter au moins aulla N+1, essayez de trouver des solutions avec lae collegue, protégez les usager-e-s bordel, ça n'aide personne de laiser un-e collégue taré-e et souffrant-e travailler.


Cett psychophobie/protection/omerta a eu des consequences encore plus tragiques pour un autre psychiatre chef, le Dr L Ce mec était en depression melancoliforme depuis genre toujours.


Il avait donné un cours sur la mélancolie à l'IFSIet il etait en mode exemple en même temps que description du cas, avec sa voix "monotone, monocrde, basse et lasse"


Bien sûr nous étions nombreuxses à le voir et le savoir, on ne disait rien, surtout pas àlui, surtout pas à sa femme. Ni Sensei, moi ou quelques autres infirmier-es, ni la psychologue survivante de TCA restrictives et surtout pas ses confreurs.


A un moment le discours du Dr L est devenu plus que critique. Son épouseétait à raison pniquée car il lui avait proposé le suicide à deuxpour ne pas la laisser seule. Il dévidait ses idées noires à ses confreurs, leur demandait la méthode de suicide la plus "efficace"... et quand les confreurs les plus proches lui ont vaguement suggré de l'aide, il refusait net. Il deniait être mélancoliforme, parc que ça fait partie de cet état psy sentiment d'incurabilitéetc) et parce que ça l'aurait classé "elleux".

Pour cette dernière partie ses confreurs n'en ensaient pas moins. Une HDT a été évoquée vite fait mais "il est quand même psychiatre, sa réputation, son statut". Srx.

Pendant qu'on se tirait tous la nouille à conserver le secrt de s folie, il peaufinait son scenario sucidaire, pour au fial mourir pendu, suicidé. Dans son bureau des consultations externes. Entre deux consultations.

Ensuite, tout le monde a été bien tiste, très vagument coupable ("c'est moi qui lui ai coseill la pendaison" mais wtf) et hop, suicide du Dr L, eminent psychiatr et fou, a été balayé sous le tapis, tandis que toustes les usager-e-s dont il avait la charge étaient profondément choqué-e-s, parfois traumatisé-e (notamment l'usager reçu juste avant le suicide) Circulez, y'a rien à voir. Un "incident" humain sur le RER B.


Trop de no camarades NAPA, trop d'entre nous, souffrent et meurent des consequences de la folie et de la psychophobie systemique occasion une aggravtion de la souffrance, un isolement des defauts de soins.

Tropde camardes npa et soignant-e-s se refusent l'accès au soin à cause de ce fucking fonctionnement interneet externe.


Celleux d'entre nous qui ne sommes pas en colère sommes abattu-e-s et déprimé-e-s, cassé-e-s par ce systeme.


Je suis passée super légèrement sur les autres oppressions. Etre une meuf cis est encore plus copliqué à l'HP. L shysteriques, c'est nous. Notre colère et notre violence sont encore moins bien acueillies. Nous subissons des VSS de la part d'usager-e-s cisdudes, sans olution proposée par l'équipe, et de la art de soignants (ouvrez les yeux merde et croyez nous) Comme dans toute la société.


Comme dans toute la société, prévalent racisme, LGBTQI+ phobies, islamophobie, antisemitisme,...

N'étant pas concernée, j'ai préféré fermer ma gueule plutôt que d'étaler des traitements inqulifibale alors que je n'ai pas une seconde afronté mes collègues les fois où je me sentais en oppostions. Mes camarades POC, queers, j'estime ne pas avoir à faire subir ce discours, s'il n'est pas demandé, à mes freurs enfolie opprimé-e-s de bien des façons. Je serais maladroite sans doute pour proposer une interprétation, je ne peux legitimement pas me mettre en olère "à la place" ou risquer de faire, ecrire de la merd en barre. Je suis cependant tout à fait open à en parler avec les concerné-e-s (en sachant me taire), à co ecrire un billet avec un-e/des camarades ocerné-e-s, et mieux, de laisser la place à un-e camarade oncerné-e pour publier son billet s'iel lesouhaite, ou de le linker.


Collegues, informez vous, éduquez vous, accpetez que la foli et le soins ne sont pas une dualité, une dichotomie, mais l'expression d'un état chez un-e humain-e, quel que soit sa profession. Vous avez le droit d'être fol-le et soignant-e. Vous avez le devoir d'y reflechir. SVP n'envahissez pas nos espaces sans y être covié-e-s si vous etes NT. On s'en branle un peu de otre discours, on est nombreuxses à en savoir plus long que vous, empiriquement e théoriquement, parce qu'on est nombreux à s'éduquercause pas le choix.


Bientraitez nous. Pensez. Réfléchissez. Dénoncez. Résistez. Aimez nous