lundi 14 mars 2016

De celleux qui m'ont tant aidée

J'ai fait de bonnes et belles rencontres dans ma vie d'usagère.
Des soignant-e-s qui m'ont aidée.
Qui m'ont fait éprouver cette fameuse neutralité bienveillante, cette juste distance, qui m'ont guidée dans les méandres de mes états de douleur, et puis dans mes états non douloureux, qui ont accompagné le travail de reconstruction, de connaissance.
Des soignant-e-s
J'estime devoir la vie au Dr B médecin psychiatre hospitalier. L'HP a des défauts, je dis souvent en riant jaune que j'ai connu les derniers goulags français. Il n'empêche que j'avais besoin, de façon aiguë, d'un lieu pour me couper d'un logis ravagé, de mes envolées addictives destructrices, de mes pensées déliarntes en boucle. Ce leiu avait ses défaiuts mais le Dr B m'a toujours accueillie, il m'a aussi laissée partir après une ou deux semaines de soins et de repos. Ma dernière hospit fut superbe, dans un service neuf beau et ouvert avec des soignant-e-s tr-s présent-e-s, une liberté d'aller et venir de l'HP à la cité, beaucoup de calme.
Le Dr B m'accueillait à l'arrache, j'arrivais un jour avec mon sac polochon et hop, j'avais une place.
Il ne m'a jamais caché mes diagnostics, il a toujours été pédago. Big up.
L’assistante sociale du service déboîte. Elle est la personne qui m'a fait recouvrer des droits sécu en cinq jours, une mutuelle en six, une wonderwoman des droits sociaux.

Une rencontre si lumineuse fut celle avec JB, une psychologue en ville. Durant quelques années elle a accompagné mon travail sur moi-même. Patiemment. Un an durant je pleurais, je régressais. JB accueillait mes plaintes, ma dépression immense, mon angoisse massive. Puis j'ai parlé. Je suis devenue moi, je suis devenue une, j'ai recouvré mon unité; je le dois à ce travail dans lequel elle m'a guidée et accompagnée. Elle est vraiment une belle personne.

Et des infirmier-e-s et aides soignant-e-s.

Et des lieux de soins, vers lesquels le Dr B m'a dirigée, un centre de cure alcoolique, une clinique privée, parfaire ma convalescence, travailler encore.

"On" n'est pas toujours tou-te seul-e, on n'est pas toujours maltraité-e. Les belles rencontres existent, étayent et sauvent tant.

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