vendredi 13 novembre 2015

De quoi PN est-il le nom ?"


(ceci est une boite, mets ton ex dedans)

Je lis encore de trop nombreux articles pseudo scientifiques sur ce diable moderne que serait "lae pervers.e narcissique".
Il s'agit d'un concept bidon, ne désignant rien ni personne au niveau psychopathologique, et servant volontiers de fourre-tout pour ranger bien "proprement" un.e ancien.ne amour.e ou un patron vindicatif. 

De quoi pervers.e narcissique est-il le nom ? De la psychophobie, de la peur presqu'universelle des relations affectives, de ce qui nous arrive à quasi tou.te.s (sauf quelques personnes qui me rendent admiratives) au décours d'une relation amoureuse qui devient difficile, moche
... ou se termine.

Bien évidemment la maltraitance psychologique existe et c'est vivre une horreur que de la vivre. Bien sûr il existe des gens cruels au foyer et adorables en société... Je ne renie pas pour ma part la notion de "pervers" (perversité = jouissance à infliger le mal, différent de "perversion" qui désignerait une "déviance" sexuelle) mais stop.

Plusieurs choses sont à l'oeuvre qui se voient chez des personnes dites perverses, mais qui dans les nombreux articles sont délayées et rendues vagues et peuvent correspondre à grand nombre d'hommes et de femmes, sont diluées et élargies.

Mon gros problème face au terme et son usage généralisé est la psychophobie qu'il véhicule. "Iel me fait du mal, c'est qu'iel est fou.folle"

De cette façon là et aussi de manière cruelle pour les personnes, porteuses de troubles psy surtout, qui éprouvent des difficultés dans leurs relations amoureuses. Je pense aux notions de "chantage" (j'ai évoqué dans mon billet sur la mort le "chantage au suicide", la dépendance affective soulignée ("iel ne vous quittera pas"), d'être différent.e dans la sphère privée et sociale (ici aussi sans précision, après je pense que tout le monde se présente de manière policée à l'exterieur et "plus nature" chez soi, à tort ou à raison)

Ouane again, les mots sont importants, les concepts sont importants. Ne psychiatrisons pas les gens, n'utilisons pas des "diagnostics" comme des insultes ou des cases à ranger les malfaisants (idem pour le tueur psychopathe, le terroriste fou, le serial iller schizophrene), apprenons à vivre ensemble, ne diluons pas les souffrances des victimes en amollissant les concepts et les diluant.


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