mercredi 6 janvier 2016

C'est pas parce que je suis parano...




Je doute très souvent de mes ressentis, car On m'a souvent qualifiée de "paranoïde", de "sensitive", d"'interprétative". Je parle de professionnel.le.s de santé mentale. Je parle de certain.e.s de mes proches aussi.


Mais comme dit un ami NA pour plaisanter - à demi- "ce n'est pas parce que je suis parano que personne ne m'en veut"


Ainsi je ne suis pas sûre que mon médecin généraliste de T*** ai spécialement zappé certaines de mes pathologies physiques (hyper tension - due "au stress") parce que je suis schizophrène, peut-être était-ce un problème général dirigé envers tou.te.s.

Ainsi je ne suis pas sûre que les ambulancier.e.s, à une certaine époque, aient été spécialement familier.e.s avec moi parce que je suis schizophrène. Peut-être tutoient-iels facilement tou.te.s les jeunes.

Ainsi je ne suis pas sûre que les urgentistes, à une certaine époque, m'aient spécialement traitée par dessus la jambe avec mes scarifications parce que c'étaient des scarifications, parce que je suis schizophrène. Peut-être ont-iels du mal avec toute plaie peu grave face à une personne qui se montre revêche et limite opposante, avec tout le boulot qu'iels ont beaucoup plus urgent.

Ainsi je ne suis pas sûre que l'on me paterne, médecins ou autres, parce que je suis schizophrène, peut-être est-ce mon attitude et ma vêture inspirant le juvénile qui donne envie de me cocoler.

Ainsi ne suis-je pas sûre...
Cependant, toute personne vivant une oppression systémique se voit renvoyer à cela je crois, pour parler d'une autre que je connais, être une femme. En tant que femme on me demande aussi si je ne suis pas un peu parano avec le harcèlement de rue, avec la terminologie, si je ne cherche pas la petite bête, qu'on me traite de telle ou telle façon à cause de mon attitude à moi seule et non parce que je suis une femme.

Alors non, ce n'est pas parce que je suis parano que la psychophobie n'existe pas.

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