lundi 9 mai 2016

Choix de nos soins, diversité

Car nous sommes toustes différent-e-s
 
Lorsqu'on est NA, lorsqu'on est schizophrènes, avec des troubles bipolaires associés comme c'est mon cas, les soins sont un des nerfs de la guerre. Pour recouvrer un état de santé, pour vivre normalement, pour moins ou ne plus souffrir, pour se rétablir, parfois pour simplement survivre.
Et là c'est chacun-e sa team, avec de grandes tendances. Je suis de la team psychiatrie pour la grande partie, ça signifie neuroleptiques, traitements chimiques. Durant vingt ans il y a également eu la thérapie par la parole, par psychiatre, psychanalyste puis psychologue clinicienne. Cela me convient à moi, j'ai peu d'effets indésirables avec les traitements, mon point de vue est que je préfère m'éviter de souffrir plus longuement et durement que je ne puisse l'éviter, je supporte d'être "en-dessous" (de ma thymie et de ma fluidité de pensée) et de penser que mon foie et mes reins travaillent beaucoup plus à dégrader Risperdal et Paroxétine que de l'eau claire.
J'ai adopté au fil de mes découvertes do-in, huiles essentielles, méditation pleine conscience et auto hypnose comme plus, et certes, je me sens mieux si je fais de l'exercice physique (qui ne le serait pas ?)

C’est mon expérience et je considère être une experte de ma personne, je sais ce qui marche, ce qui ne marche pas, je peux tout à fait partager sur mes pratiques de ces soins. Je suis aussi, pour ma personne, faviorable aux hospitalisations en psy. Je suis plutôt donc axée "science" avec des apports alternatifs comme "petits plus" préventifs.

Cela ne convient pas à tout le monde. D'autres personnes refusent les médications, pour des tas de raisons, toutes entendables. Je mets de côté pour le moment les gen-te-s n'ayant pas conscience de leur maladie et se mettant en danger lors d'une crise aiguë. 
Des gen-te-s ne supportant pas les effets secondaires, les gen-te-s n'ayant pas les moyens de dormir la moitié de la journée (emploi, enfants,...) quand une forte dose sédatives serait à prescrire, les gen-te-s qui préfèrent vivre leur état de maladie, les gen-te-s ne croyant pas aux bénéfices de la médecine (classique", les gen-te-s traumatisé-e-s par de mauvaises expériences de ce type de soin, les gen-te-s souhaitant préserver complètement leur corps, les gen-te-s préférant l'homéopathie et/ou la phytothérapie, et d'autres raisons encore.

Ré^péter à ces personnes encore et encore "non mais tu devrais prendre de l'haldol c'est syuper la soeur de ma cousine, gnagnagna" non. "Mais l'EMDR c'est de la merde gnagnagna" non. maisci mais ça, non. C'est un choix de soins, il est respectable, je n'ai pas à faire le forcing et la promotion effrénée du soin classique qui pour moi est la meilleure solution, mais pour moi.

Idem si on vient me faire l'article, à moi, sur telle technique alternative en me disant que mon foie souffre.

C'est bien je crois si nous nous faisons confiance les un-e-s aux autres et agissons avec bienveillance, toujours. En fait de ce que je connais du milieu NA, c'est le cas je crois :)

Quant aux non concerné-e-s... all the same ^^

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