dimanche 25 octobre 2015

La gestion de l'énergie






Ma mère me dit souvent "fatiguée de naissance", ce qui est, on en conviendra, un mot dur. Je suis dépressive depuis l'enfance. Mes troubles schizophréniques sont "à tendance depressive" ce qui est une jolie litote pour signifier des états vécus de mélancolie (ici terme clinique de forme grave de dépression, non de spleen poétique.
Je suis donc volontiers aboulique, sans motivation, sans trop de désir ni de patate pour faire des choses.
Enfin, je prends un traitement combinant neuroleptiques, Baclofène et benzodiazépines qui n'a pas pour conséquence évidente un dynamisme exacerbé.
Oui je suis fatiguée. Sans cesse. Certains jours plus que d'autres.

Cependant je préfère me dire que je gère mon énergie plus que ma fatigue.

La nuit il m'arrive souvent de dormir plus de 9h d'affilée, et de faire le matin une sieste de 2h de durée ainsi qu'une autre autant consequente l'après-midi. En sommeillant 13h par jour, il m'en reste 11 pour faire toutes les activités de la journée, 11 heures durant lesquelles je ne déborde pas forcément de pêche.
Pour redémarrer un minimum d'activité j'ai élaboré un planning. Deux, plutôt  un pour les jours "avec" et un pour les jours "sans"
Lajournée est surtout marqué par cinq prises de traitement (matin midi 17h soir nuit) qui chacune me blaste.
Et mes plannings doivnt varier le moins possible en intnsié, nombre de tâches, de loisirs.
Donc je calcule. Le week end mon compagnon est en congé, je prends mon traitement du soir plus tard, me couche plus tard, si on sort c'st encore toute une chimie à adopter.
Si j dois fournir un effort de concentration (aller à un entretien au CMP par exemple) je ne travaille pas mes cours car mon cerveau surchauffe très vite (traitements là encore) Je n'éprouve pas cette fatigue du cerveau en lisant romans et essais par contre.
Enfin, le pas de bol, c'est me réveiller trop tard. Car alors j'ai un mal terrible à "démarrer"
J'ai remarqué aussi que mon dynamisme suit un cycle assez rapide de plus et de moins, à 40 (+)/60 (-)

L. me stimule pas mal pour que je maintienne mon rythme et je l'en remercie, il se montre très bienveillant me disant cela et j'ai du mal à veiller moi-même constamment à garder toutes mes acivités. J'ai traversé de longues périodes d'apathie et incurie totales (j'y reviendrai dans un autre billet) et je sais que le glissement peu s'opérer, sur et lent, insidieux et que j'ai à lutter contre en gardant let entretenant l'énergie et le goût ou les automatismes de faire les choses.

Oui, je peux etre assez "flemmarde" pour que l'effort de prendre une douche du matin soit trop insurmontable. Mais j'me soigne, comme ont dit

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